La démocratie béninoise semble souffrir d’un déficit d’oxygène. C’est en tout cas l’affirmation formulée par l’ancien président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, lors d’une interview accordée à Bip Radio le 15 septembre 2024, à l’occasion de la Journée mondiale de la démocratie.
Interrogé sur son évaluation de l’état actuel de la démocratie au Bénin, Ousmane Batoko a exprimé des préoccupations. Il a souligné que la liberté d’expression constitue un pilier incontournable de toute démocratie. Cependant, il a fait remarquer que cette liberté est actuellement compromise dans le pays. Selon lui, à ce jour, nous n’avons pas encore atteint cet idéal.
En réponse à cette évaluation, il estime qu’ «Â il est impératif que les autorités relâchent quelque peu la pression. Il convient de leur permettre d’élargir l’espace de liberté afin que la démocratie puisse véritablement s’épanouir et respirer. « Nous disposons des ressources et des capacités nécessaires. Ce qui fait défaut, c’est la volonté », a-t-il déclaré.
Il a également ajouté : « On ne doit pas être rigide sur les questions de liberté. Il faut que les libertés puissent s’exprimer librement, sans entraves. Je souhaite que nous respirions, chaque jour, cet air de liberté », a-t-il conclu.