Invité ce mercredi 15 décembre de RTL, le candidat d’extrême droite a expliqué qu’il était opposé à la redevance audiovisuelle. S’il est élu, il compte la supprimer et privatiser du même coup le service public.
« Je propose la suppression de la redevance télévision. » Invité sur RTL ce mercredi 15 décembre, Éric Zemmour a annoncé vouloir supprimer cette redevance qui « coûte 168 euros (sic). » Chaque année, les contribuables déclarant posséder une télévision paient 138 euros de redevance audiovisuelle pour financer le service public audiovisuel.
Le candidat « Reconquête ! » à la présidentielle 2022 compte également privatiser « en particulier France Inter et France Télévisions ». Une proposition « bien réfléchie » par l’ancien polémiste et journaliste. En 2019, Gérald Darmanin souhaitait plutôt réformer la redevance télé en évoquant beaucoup de fraudes et la multiplication des plateformes pour regarder la télévision. Toutefois, il avait avoué que « c’est facile à dire mais pas à faire ».
Même programme pour Marine Le Pen
Le candidat n’est pas le premier à envisager cette mesure radicale. Début septembre, dans les colonnes du Figaro, Marine Le Pen confiait aussi sa volonté de privatiser l’audiovisuel public. «C’est immédiatement 2,8 milliards de redevance que nous rendons aux Français», expliquait-elle, avant d’ajouter: «cette privatisation d’un audiovisuel public dont il est de toute façon de plus en plus difficile de distinguer la spécificité, permettra de consolider le secteur audiovisuel privé qui subit la concurrence de plateformes aux moyens considérables».
Dans un entretien au Figaro, Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions avait répondu que «les médias publics sont un bien commun. (…) Nous rayer de la carte, c’est priver de nombreux Français de l’accès à la culture, à commencer par les plus modestes». Sans pour autant parler de privatisation de l’audiovisuel public, la question de la réforme et de la redevance TV se pose depuis un moment. En 2019 déjà, lorsqu’il était ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin s’était déclaré favorable à l’abrogation de la redevance audiovisuelle, un impôt «assez injuste» à ses yeux.