La violence persiste en Équateur, en amont du référendum sur la crise sécuritaire prévu le dimanche 21 avril. Dans le sud du pays, un nouveau cas d’assassinat a été signalé le mercredi 17 avril.
Le maire de la petite ville minière de Camilo Ponce Enriquez, José Sanchez, a été tué le 17 avril, accompagné d’un collaborateur, par un groupe de 8 à 10 individus armés, habillés en tenue militaire et circulant à bord d’une camionnette incendiée. Selon des informations relayées par le portail Codigo Vidrio, citant un rapport des services de renseignement du pays, ce crime serait lié à l’influence des Lobos, qui exercent un contrôle sur une vingtaine de mines d’or illégales dans la région.
Bien que liés au cartel mexicain de Jalisco Nouvelle Génération et impliqués dans le trafic de drogue, les membres des Lobos sont particulièrement actifs dans l’exploitation minière illégale, car l’or facilite le blanchiment d’argent issu du narcotrafic. Cette bande, qualifiée de « terroriste » par le président Daniel Noboa en début d’année, est reconnue comme l’une des plus violentes d’Équateur.
Le maire assassiné avait entrepris de surveiller de près les activités des Lobos, qui n’hésitent pas à exercer des extorsions sur les entreprises locales. Il avait déjà échappé à une tentative d’assassinat lorsque des individus non identifiés avaient ouvert le feu sur sa maison.
Malgré le déploiement massif de militaires et de policiers dans les rues depuis le début de l’année, suite à l’assassinat de 33 maires et fonctionnaires publics l’an dernier, les indices de violence ont certes diminué, mais demeurent présents. Après le meurtre de Brigitte Garcia, maire de San Vicente, en mars dernier, la mort de José Sanchez souligne la persistance de l’activité des gangs, à quelques jours du référendum anti-délinquance proposé par le président Noboa.