Dimanche dernier, une attaque violente perpétrée par trois hommes armés dans une maison de Guayaquil, l’une des villes les plus touchées par le crime et le narcotrafic en Équateur, a entraîné la mort de cinq personnes et huit autres ont été blessées.
Selon les témoignages, trois hommes sur une moto ont fait irruption dans la zone de la Isla Trinitaria, située dans le sud de Guayaquil, avant de pénétrer dans une maison où ils ont ouvert le feu. Le colonel de police, Fabary Montalvo, a confirmé que cinq personnes avaient perdu la vie, parmi lesquelles figurait un policier atteint de plusieurs balles à la tête. Huit autres personnes ont été blessées dans cette attaque choquante.
L’Équateur, situé entre la Colombie et le Pérou, l’un des principaux producteurs de cocaïne au monde, est confronté à une escalade de violence sans précédent. La criminalité associée au trafic de drogue a provoqué une augmentation de près de 80% du taux d’homicides entre 2021 et 2022, passant de 14 à 25 pour 100 000 habitants. Ces chiffres alarmants témoignent des défis croissants auxquels le pays est confronté dans la lutte contre la violence et le crime organisé.
Ces dernières semaines, d’autres incidents violents ont secoué le pays. Le 25 mai, six personnes ont été tuées et autant blessées lorsqu’un groupe armé a ouvert le feu dans un restaurant de Montañita, une destination touristique prisée. Deux jours plus tôt, des tireurs ont attaqué un funérarium à Manta, une ville portuaire voisine, faisant quatre morts et huit blessés parmi les participants à une veillée funèbre.
La police et les autorités équatoriennes sont confrontées à un défi de taille pour mettre fin à cette vague de violence. Les conflits entre gangs rivaux et les cartels qui se disputent le contrôle des routes du trafic de drogue ont transformé le couloir stratégique du Pacifique en un territoire dangereux, exposant les communautés locales à des niveaux sans précédent de violence et d’insécurité.