En réponse à la lettre de la Commission de la CEDEAO, le Gouvernement de la République du Mali réitère le « caractère irréversible de sa décision de se retirer sans délai de la CEDEAO « .
Après l’annonce du retrait « sans délai » de la CEDEAO du Mali, du Burkina Faso et du Niger, l’organisation sous-régionale avait réagi affirmant que les trois pays « restent des membres importants de la Communauté ». En effet, cette notification fait « normalement » démarrer le délai d’un an avant que le retrait ne prenne effet, période pendant laquelle les pays membres qui décident de partir restent tenus par leurs obligations, selon les textes de l’organisation.
Mais, selon un courrier adressé à l’organisation en date du 06 février 2024, le Gouvernement de la République du Mali a déclaré ne plus être lié aux contraintes de délai, mentionnées à l’article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission. « Le Ministère réitère le caractère irréversible de la décision du Gouvernement de la République du Mali de se retirer sans délai de la CEDEAO en raison de la violation par l’Organisation de ses propres textes, ainsi que les autres raisons légitimes mentionnées dans le Communiqué conjoint N°001 du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger. en date du 28 Janvier 2024. » peut-on lire dans le communiqué.
« En effet, la CEDEAO par la décision de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, en date du 09 janvier 2022, a imposé au Mali des sanctions contraires aux dispositions communautaires pertinentes, … ,Ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un Etat membre. », a ajouté le texte qui stipule que « la Conférence de la CEDEAO a violé le droit d’accès à la mer et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, adopté à Montego Bay le 10 décembre 1982. »