La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans le dossier de « vol de plusieurs millions de francs cfa à la brigade économique et financière ». La principale accusée dame Bissaloué Dalila est condamnée à 7ans de prison ferme.
Au cours de l’audience du lundi 20 Juin 2022 à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, le ministère public dans son réquisitoire, a retenu 10 ans de prison ferme et 5 millions de francs cfa d’amende contre dame Bissaloué Dalila, ex comptable de la BEF. Mais au cours de l’audience de ce lundi 18 Juillet, la cour dans sa décision l’a condamné à 7 ans de prison ferme et au payement de 50 Millions de francs cfa d’amende.
Son compagnon Moumouni Alahassa écope quant à lui, une peine de 5 ans de prison ferme et le payement de 50 Millions de francs cfa. Le couple est accusé de vol et blanchiment de capitaux.
Quid du dossier de vol à la BEF
Interpellés pour vol de 17 Millions et complicité de vol, une fonctionnaire de la brigade économique et son époux ont été déposés en prison. A l’audience du 16 mai 2022, la principale accusée a fait savoir qu’elle avait dérobé 14 millions de francs CFA et non 17 millions comme indiqué dans les premières informations de l’enquête. A la barre, elle a décrit le mode opératoire qui lui a permis de parvenir à ses fins.
Récupérer la clé du coffre, première étape…
Selon les dires de la policière Bissaloué E. Dalila, relayés par le quotidien Fraternité, la première étape du plan, a été de dérober la clé du coffre contenant les sous. Cette fameuse clé était gardée dans un tiroir dont la clé d’accès est accrochée au trousseau d’un agent du même service.
Elle a surveillé de près, son collègue qui a fini par oublier son trousseau sur sa table. Occasion rêvée pour la mise en cause de mettre la main sur la clé du coffre. Cette première phase du modus operandi a été un succès.
En possession de la clé du coffre, l’accusée avait la facilité d’y retirer frauduleusement de l’argent. A plusieurs reprises, elle a retiré de l’argent dans le coffre de la Brigade Economique et Financière (BEF) sans inquiétude. La comptable épinglée a confié que chaque fois qu’elle retirait de l’argent dans le coffre, elle y mettait des coupures de papier pour ne pas éveiller les soupçons.
Selon le supérieur hiérarchique de l’accusée, le pot aux roses a été découvert lors d’un contrôle de routine, grâce à la vigilance d’un agent.
A la barre, Moumouni Alahassa se désolidarise de l’acte de sa conjointe
Moumouni Alahassa, le mari de la principale accusée et agent dans une Organisation Non Gouvernementale (ONG) s’est défendu à la barre. Selon ses dires, il n’était pas associé à l’acte de sa femme. Par contre, il reconnaît qu’il recevait de l’argent de la part de cette dernière sous forme de prêt. Il a ajouté qu’il ignorait la provenance des sous que lui prêtait sa compagne.
Au total, l’homme a confié avoir reçu de la part de la policière une somme de 7 500 000 FCFA. Une somme qu’il remboursait avec des subventions négociées en, faveur de l’ONG.
Il faut rappeler que le couple a été déposé en prison le 05 mai 2022, après une garde à vue à la BEF.