Le sieur Alain Diogo, le porteur d’une plainte contre le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), ne se laisse pas démonter par Mario Mètonou.
En réponse aux moyens de défense adressés par le procureur Mario Elomn Mètonou aux conseillers de la Cour constitutionnelle, le requérant ne change pas d’un iota sa position sur la procédure, ayant conduit à l’arrestation de la candidate recalée de « Les Démocrates ».
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En réplique à la réponse du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou, le plaignant Alain Diogo signe et persiste que les droits humains ont été violés dans cette procédure.
Prenant Mario Mètonou au mot, Alain Diogo attire l’attention de la haute juridiction sur le fait que la proximité entre Reckya Madougou et Georges Sacca n’est pas, en soi, une preuve pour attester que l’ancienne ministre de la Justice est la commanditaire des prétendus assassinats politiques.
Par ailleurs, Alain Diogo relève que le procureur n’a jamais affirmé que les 15 Millions versés par dame Reckya Madougou au sieur Georges Sacca étaient destinés pour le financement du terrorisme.
De même, précise-t-il, l’accusée, dans ses dépositions, n’a jamais affirmé que les 15 Millions de francs CFA qu’elle a envoyés à Georges Sacca, étaient destinés à des assassinats politiques.
En conséquence, le plaignant invite la haute juridiction à reconnaître que le fait d’avoir remis 15 Millions à Georges Sacca n’est pas une preuve pour faire de l’accusée, la commanditaire d’assassinats politiques; et, par conséquent, sa détention en prison est une violation des droits de l’homme.
Pour Alain Diogo, il s’agit ni plus ni moins d’une procédure tirée par les cheveux, car l’objectif serait, selon lui, d’incriminer forcément Réckya Madougou; et cela, conclut-il, est une violation des droits constitutionnels.
Quid du recours contre Mario Mètonou ?
Une plainte, en date du 3 mars 2021, déposée au secrétariat de la Cour constitutionnelle, accuse le procureur spécial de la CRIET, de violation des droits de la personne, dans le cadre du dossier Reckya Madougou.
Le plaignant, un citoyen béninois du nom d’Alain Diogo, a saisi les sept conseillers de la Cour constitutionnelle, à l’effet de dire que le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Elomn Mètonou, a violé les droits fondamentaux des personnes humaines.
Inscrite au secrétariat de la haute juridiction sous le numéro 0436/108/REC-21, la plainte de Monsieur Alain Diogo est orientée, autant vers le gouvernement de Patrice Talon que vers le procureur spécial de la CRIET.
Des allégations que le procureur Mario Mètonou a rejeté dans la réponse adressée à la haute juridiction en affirmant que la procédure respectait les lois de la République.