Le président américain Joe Biden a accusé jeudi son prédécesseur Donald Trump d’avoir « tenté d’empêcher un transfert pacifique du pouvoir » le 6 janvier dernier lors de l’assaut du Capitole, une « insurrection armée » selon le démocrate.
Il y a un an jour pour jour, le 6 janvier 2021, au moment où les élus américains se réunissaient pour certifier la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle, des centaines de partisans de Donald Trump entraient de force dans le Capitole, faisant cinq morts. « Pour la première fois dans l’histoire, un président n’a pas seulement perdu une élection, il a tenté d’empêcher un transfert pacifique du pouvoir », et ses partisans qui menaient l’attaque sur Capitole, où siège le Congrès américain, « n’étaient pas un groupe de touristes, c’était une insurrection armée », a assuré le président démocrate lors d’un discours depuis le Congrès.
La vice-présidente Kamala Harris a quant à elle demandé jeudi aux Américains de s’« unir » pour « défendre » la démocratie. « L’esprit américain est mis à l’épreuve », a-t-elle affirmé lors d’une cérémonie au Congrès. « Nous devons nous unir pour défendre notre démocratie ».
Avant même que le 46e président des États-Unis ne prenne la parole, ses adversaires républicains ont fait voler en éclats toute tentative de faire de cette journée de jeudi un moment d’unité nationale. Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, qui ne sera pas présent aux cérémonies à Washington, a publié un communiqué accusant les démocrates d’« exploiter » cet anniversaire « pour promouvoir des objectifs politiques partisans qui existaient bien avant ».
Donald Trump a lui a renoncé à s’exprimer jeudi, sans doute conscient que la conférence de presse qu’il voulait donner depuis sa luxueuse résidence de Floride serait une provocation de trop. Mais l’ancien président républicain n’a en rien modéré son verbe. Il a encore qualifié mardi de « crime du siècle » la fraude qui a, selon lui et sans qu’il n’en apporte la moindre preuve, entaché l’élection de Joe Biden.