L’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi s’est rendu dans la soirée du mardi 18 Octobre en Guinée Conakry pour sa troisième mission, en sa qualité de médiateur de la CEDEAO dans la crise guinéenne.
L’ancien chef d’Etat Thomas Boni Yayi a foulé le sol guinéen dans la soirée du mardi 18 Octobre 2022. Le médiateur de la cedeao dans la crise guinéenne s’y est rendu pour sa troisième mission de bons offices à quelques jours de la fin du délai accordé par la cedeao à la junte militaire au pouvoir pour fixer un délai raisonnable de transition.
Le médiateur de la cedeao, Thomas Boni Yayi a ainsi effectué cette troisième mission au moment où le pays est en plein dialogue dit « inclusif » initié par la junte militaire au pouvoir pour réconcilier les guinéens.
Il faut rappeler qu’après le renversement de l’ordre constitutionnel dans le pays, la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris des sanctions contre les nouveaux hommes forts du pays. L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a été désigné comme médiateur pour négocier un court délai de transition et le rétablissement de l’ordre constitutionnel. La cedeao a également accordé un nouveau délai d’un mois à la junte au pouvoir pour fixer un temps de transition raisonnable. Le délai qui coure depuis le 22 Septembre va prendre fin le samedi prochain. C’est ce qui justifie d’ailleurs cette 3è mission du président Boni Yayi.
Aperçu des sanctions pris par la cedeao
En réaction au renversement de l’ordre constitutionnel en Guinée Conakry, la cedeao en session extraordinaire à New York, aux Etats-Unis, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 22 septembre 2022, avait décidé;
- du « rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée »;
- de « la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO, notamment la BIDC » ;
- « des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la Décision MSC. A/DEC 4/09/2022, y compris les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable », comprenant le « gel des avoirs financiers », « l’interdiction de voyager ».
Les nouvelles autorités de la Guinée Conakry doivent donc d’ici le samedi prochain décider du temps de transition raisonnable et acceptable par la CEDEAO, sous peine de sanctions plus sévères.