Ce vendredi 17 juin, la Chine a officiellement lancé son troisième porte-avions, auquel elle a donné le nom de Fujian, celui de la province située en face de Taïwan. Une cérémonie de mise à l’eau qui survient dans un contexte de tensions sino-américaines autour de Taïwan.
Après le Liaoning et le Shandong, l’Armée populaire de libération continue de suivre la côte orientale chinoise pour nommer ses porte-aéronefs. La Chine a lancé vendredi « Fujian », son troisième porte-avions. S’il est encore loin d’être opérationnel, il permettra à terme de renforcer la capacité de dissuasion et de projection de Pékin.
Take a close look at China's third aircraft carrier #Fujian, which was launched in Shanghai on Friday. pic.twitter.com/1dlSzAd9Mv
— Global Times (@globaltimesnews) June 17, 2022
Plusieurs dizaines de marins en uniforme ont chanté l’hymne national devant le bâtiment lors de cette cérémonie, à laquelle assistaient plusieurs hauts dirigeants parmi lesquels Xu Qiliang, vice-président de la Commission militaire centrale. Le Fujian rejoint dans la flotte chinoise le Shandong, mis en service fin 2019, et le Liaoning, un porte-avions racheté à l’Ukraine en 1998 avant d’être modernisé dans des chantiers navals chinois.
Seuls les Etats-Unis disposent d’un nombre de porte-avions supérieur à celui de la Chine, avec 11 bâtiments opérationnels. Le lancement du Fujian illustre la volonté de Pékin de renforcer ses capacités militaires dans un climat de tension accrue avec Washington au sujet de Taïwan – dont la Chine revendique la souveraineté – et de la mer de Chine méridionale.
La province côtière du Fujian est séparée de l’île de Taïwan par le détroit de Taïwan et c’est sur son sol que se trouve le commandement oriental de l’armée chinoise. Taïwan est elle aussi engagée dans un programme de modernisation de ses forces armées qui inclut la mise en service d’une nouvelle classe de bâtiments furtifs équipés de missiles, que l’île présente comme des « tueurs de porte-avions ».