« Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons« , s’est exclamé mardi le maire de Kiev, Vitali Klitschko, devant le Conseil de l’Europe alors que les troupes russes tentent d’encercler sa ville.
Le conflit, qui en est à son 27e jour, s’enlise en Ukraine. Les troupes russes tentent toujours de progresser vers la capitale, Kiev, qui est une fois de plus sous couvre-feu. Elles semblent concentrer leurs efforts sur le sud du pays et notamment la ville de Marioupol et celle d’Odessa, dont les faubourgs ont été bombardés pour la première fois.
« En tant que maire de Kiev, je vous promets une chose, jamais les Russes n’entreront dans Kiev”, a lancé l’ancien champion du monde de boxe, lors d’une visio-conférence avec le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, assemblée du Conseil de l’Europe représentant les élus locaux et siégeant à Strasbourg. “Nous avons fortifié chaque bâtiment, chaque rue, chaque coin de la ville. Nous nous battrons pour défendre notre ville et notre avenir. Nous ne nous mettrons pas à genoux”, a-t-il poursuivi. “Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons.”
L’ancien boxeur a appelé les États européens à soutenir “économiquement, politiquement et militairement” l’Ukraine face à la Russie. “Nous avons besoin d’armes, nous combattons l’une des armées les plus puissantes de la planète”, a-t-il déclaré.
Kiev sous la menace d’une offensive de l’armée russe
La capitale ukrainienne est soumise à un nouveau couvre-feu depuis lundi soir et jusqu’à mercredi matin, le troisième depuis le début de la guerre. Kiev reste sous la menace d’une offensive de l’armée russe, qui campe dans ses faubourgs nord-ouest et est. S’exprimant lors de la même réunion, le ministre ukrainien des Collectivités et des Territoires, Oleksiy Chernyshov, a demandé aux “entreprises européennes” présentes en Russie de cesser leurs activités dans ce pays.
“Les entreprises qui continuent de travailler en Russie aujourd’hui, qui remplissent les caisses de l’État, sponsorisent cette barbarie”, a-t-il fait valoir. “Ce sont vos entreprises. Chaque fois qu’une pièce tombe dans les caisses de l’État russe, il y a des bombes qui tuent des civils ukrainiens”, a-t-il insisté.