Alors que l’Afrique de l’Ouest est dans une spirale des putschs militaires, le Président Ali Bongo Ondimba, a nommé le Général de Brigade Jean Martin Ossima Ndong, Chef d’Etat-major général des Forces armées (CEMGFA) du pays, à la place de Yves Ditengou. Yves Ditengou avait été relevé de ses fonctions le 4 février 2022 par le ministre de la Défense.
Le Chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, Chef suprême de Fores de Défense et de Sécurité a procédé à la nomination de plusieurs chefs militaires, selon un communiqué paru ce mercredi 09 février dans le quotidien progouvernemental ‘L’Union. Ce jeudi 10 février, Ali Bongo Ondimba a présidé la cérémonie de passation de commandement entre le Chef d’État Major Général des Forces Armées sortant, le Général Yves Ditengou et le nouveau, le Général Jean Martin Ossima Ndong, au camp capitaine Charles Ntchoreret.
En situation de pré-retraite, Yves Ditengou avait dans un courrier adressé au Chef de l’Etat, contesté son limogeage par le Ministre de la Défense à travers une simple note de service. « J’ai été admis en 2ème section le 01 février 2022 et j’attends la nomination par vous et par décret de mon remplaçant pour la passation du commandement. A ma grande surprise, je viens d’être relevé de mes fonctions par note de service citée supra du Ministre de la Défense Nationale, qui confie l’intérim à mon adjoint cherché des opérations », avait-il fustigé.
Un président affaibli par la maladie
Victime d’un accident vasculaire cérébral en octobre 2018 en Arabie Saoudite, le président Ali Bongo Ondimba, visiblement affaibli, se veut rassurant quant à ses capacités à diriger le Gabon. Mercredi 9 février, jour de son 63ème anniversaire, les appels en faveur d’une nouvelle candidature à l’élection présidentielle de 2023 ont été particulièrement nombreux.
Le Gabon est toujours classé parmi les pays les plus riches d’Afrique par habitant, mais aussi parmi ceux où la vie est la plus chère car presque toutes les marchandises sont importées. Il manque cruellement de routes, d’hôpitaux bien équipés, d’écoles et de logements pour les plus démunis. La corruption y est élevée, selon Transparency international qui le classe au 124e rang sur 180, dans son Baromètre mondial de la corruption en 2019.