Une vingtaine de groupes rebelles ont jugé « hypocrite et cynique », le communiqué final de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) du 25 octobre sur la crise politique que traverse le Tchad et l’ont « énergétiquement » rejeté.
A l’appel du président congolais et président en exercice de CEEAC, Félix Tshisekedi, la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale s’est réunie en sommet extraordinaire à Kinshasa, le mardi 25 octobre 2022. A l’issue de ce sommet essentiellement axé sur la situation sociopolitique du Tchad qui a été marquée par de violentes manifestations ayant fait une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés, le président Félix Tshisekedi a été désigné facilitateur de la CEEAC dans la crise tchadienne.
La Conférence de la CEEAC a lancé au Gouvernement et au Peuple Tchadiens un appel à la paix, nécessaire pour le développement économique de la République du Tchad. Elle a aussi exhorté les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad, à maintenir et à renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique nécessaire au processus de transition dans ce Pays.
Et comme on pourrait y attendre, les résolutions de ce sommet, n’enchantent pas le Cadre permanent de concertation et de réflexion (CPCR), une alliance regroupant une vingtaine de groupes rebelles qui avaient boudé l’accord de paix de Doha et le dialogue national. Dans un communiqué publié au lendemain de ce sommet, le CPCR, s’oppose « à toute manÅ“uvre visant à perpétuer la gouvernance illégale et illégitime, la pérennisation de la barbarie » au Tchad, tout comme « il rejette les accusations mensongères contre les organisateurs de la marche du 20 octobre ».
Le CPCR a indiqué qu’il « s’inscrit en faux contre les preuves fabriquées de toutes pièces qui visent à culpabiliser les manifestants » des marches organisées jeudi dernier par des partis politiques et des organisations de la société civile. « Le CPCR récuse l’interdiction de fonctionner des six organisations et soutient les revendications justes et légitimes des masses oppressées et opprimées » à travers le pays.