Après la rupture du « contrat du siècle » de fourniture de sous-marins français à l’Australie, la relation entre la France et les États-Unis a tourné à la crise ouverte ce jeudi. Les autorités françaises ont annulé une soirée de gala prévue vendredi à Washington.
La pilule est toujours difficile à avaler pour Paris. La France n’a pas du tout digéré la manœuvre de Joe Biden dans le dossier des sous-marins vendus à l’Australie. Les autorités françaises ont annulé une soirée de gala prévue vendredi 16 septembre à Washington, a confirmé jeudi 16 septembre l’ambassade de France, après la rupture du «contrat du siècle» de fourniture de sous-marins français à l’Australie, qui a généré une crise transatlantique. Cette réception, à la résidence de l’ambassadeur de France à Washington, était censée célébrer l’anniversaire d’une bataille navale décisive de la guerre d’indépendance des Etats-Unis, conclue par une victoire de la flotte française sur la flotte britannique, le 5 septembre 1781.
Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi soir un partenariat stratégique avec le Royaume-uni et l’Australie, incluant la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra, qui a sorti de fait les Français du jeu. Cela a déclenché l’ire de Paris, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, allant jusqu’à dénoncer «un coup dans le dos».
La bataille de la baie de Chesapeake, aussi connue sous le nom de bataille des caps de Virginie, opposant la flotte de l’amiral britannique Thomas Graves à celle du lieutenant-général des armées navales François Joseph Paul de Grasse, a été jugée cruciale pour la victoire finale des armées coalisées de George Washington, Rochambeau et La Fayette. D’autres événements s’inscrivant dans la célébration de ce 240e anniversaire ont été toutefois maintenus, comme l’escale d’une frégate française à Baltimore et celle d’un sous-marin à Norfolk, ou encore la dépose d’une gerbe sur un monument à Annapolis.