Les consultations lancées par le Togo visant à trouver un terrain d’entente pour résoudre la crise au Darfour (Soudan) ont commencé par porter leur fuit. Débutées à Lomé depuis le dimanche 23 juillet, les différentes parties prenantes impliquées dans le conflit se sont engagées à ouvrir un corridor pour l’aide humanitaire.
Pendant deux jours, politiciens, activistes, universitaires, membres de la société civile et autres leaders du Darfour se sont réunis pour entamer des discussions constructives dans le but de trouver des solutions face à la crise persistante et à la nouvelle crise humanitaire qui sévit dans la région. Sous l’égide de la diplomatie togolaise, ces assises se sont avérées être une première étape prometteuse vers une résolution pacifique du conflit.
Une avancée concrète a été réalisée lors de ces rencontres, puisque les participants ont appelé les parties belligérantes, en particulier les RSF (forces paramilitaires de soutien rapide) du général Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, à protéger les corridors et accès humanitaires. Un communiqué émanant des services de la présidence togolaise a été publié à l’issue de la rencontre, soulignant les engagements pris par les différentes parties.
« Ils ont demandé aux RSF d’utiliser l’aéroport de Geneina pour recevoir les aides internationales et humanitaires destinées à la population du Darfour. En outre, toute aide humanitaire que les États ou les organisations internationales envisagent d’envoyer à la population du Darfour devrait transiter par le Tchad », a fait savoir le chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey dans un message publié sur son compte Twitter.
Il a été demandé aux RSF d’utiliser l’aéroport d’El Geneina pour recevoir l’aide internationale si essentielle à la population civile du Darfour. De plus, le texte stipule que toute aide humanitaire prévue par les États ou les organisations internationales devra transiter par le Tchad. Cette démarche vise à faciliter le retour des Darfouriens réfugiés au Tchad, y compris le sultan de Dar Andoka, qui a quitté la région pour la première fois dans l’histoire moderne du sultanat.
Ces premières avancées témoignent de l’importance et de l’efficacité du dialogue inter-darfourien initié par la diplomatie togolaise. Les efforts concertés des participants pour trouver des solutions et des compromis montrent un engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la région.
Toutefois, le chemin vers une résolution complète du conflit demeure complexe et exigeant. Le Togo et les parties prenantes continueront de jouer un rôle crucial dans la promotion du dialogue et de la coopération pour trouver des solutions durables qui bénéficieront au peuple du Darfour, a fait savoir le chef de la diplomatie.
Le dialogue inter-darfourien, initié par la diplomatie togolaise, a démontré sa pertinence et sa valeur en tant qu’outil de résolution de conflits. Alors que les discussions se poursuivent, l’espoir réside dans la volonté commune de construire un avenir pacifique et prospère pour la région du Darfour.