Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a annoncé ce jeudi, l’état de catastrophe nationale. Ce pays d’Afrique australe fait face à une grave sécheresse causée par le phénomène climatique El Niño.
Autrefois considéré comme le grenier de la région d’Afrique australe, le Zimbabwe fait face à une crise alimentaire sans précédent. Face à cette situation désastreuse, le Zimbabwe a rejoint le Malawi et la Zambie pour déclarer l’état de catastrophe nationale, une mesure d’urgence pour faire face à la sécheresse qui frappe la région.
Le président Emmerson Mnangagwa a clairement signifié que la priorité absolue était d’empêcher que des millions de Zimbabwéens ne souffrent de la faim. La sécheresse a entraîné une baisse considérable des précipitations et affecte gravement les cultures céréalières. Selon les estimations du président Mnangagwa, environ 2,7 millions de personnes seront confrontées à la famine cette année en raison des mauvaises récoltes.
Pour répondre à cette crise, le gouvernement zimbabwéen prévoit de débloquer des fonds exceptionnels pour l’importation de céréales des pays voisins. Cependant, cette stratégie pourrait être compromise car même les fournisseurs traditionnels, le Malawi et la Zambie, sont également confrontés à des récoltes décevantes.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) alerte sur les conditions météorologiques défavorables dans plusieurs pays de la région, ce qui aggrave la situation déjà précaire. L’Afrique du Sud, principal producteur de maïs de la région, ne dispose que d’un excédent limité à exporter, ce qui complique davantage la situation.