La situation à la prison de Kinshasa en RDC alarme l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj). 150 morts en six mois et des conditions particulièrement indignes pour les femmes détenues, plus de 9.000 prisonniers dans une prison conçue pour une capacité de 1.500 places.
L’ONG Acaj se dit profondément préoccupée par le non-respect de la spécificité et la vulnérabilité des femmes détenues et des enfants qui les accompagnent dans un rapport portant principalement sur les conditions de détention des femmes au Centre pénitentiaire de Kinshasa. D’après cette ONG, dans la prison, il y a 186 femmes parmi lesquelles quatre sont accompagnées de leurs nourrissons. Elle fait aussi part de la surpopulation dans les cellules, la vétusté des cellules et des installations sanitaires pratiquement inexistantes.
L’ONG Acaj, tout en saluant l’effort fait pour l’amélioration de la fourniture en vivres et médicaments, déplore le décès d’environ 150 prisonniers sur les six premiers mois de l’année. L’Acaj ajoute que ces conditions difficiles sont les mêmes dans plusieurs autres prisons de la République démocratique du Congo. Une mortalité due selon Acaj au manque de prise en charge médicale appropriée, à la promiscuité et aux conditions matérielles infrahumaines.
Elle recommande donc au gouvernement de bâtir une nouvelle prison aux standards internationaux afin de désengorger celle de Makala.