Les employés de la plus grande usine d’iPhone au monde, située à Zhengzhou, dans le centre de la Chine, sont confinés sur place à la suite de la découverte de plusieurs cas de Covid-19.
Les autorités chinoises ont décrété mercredi le confinement de la zone autour de la plus grande usine d’iPhone au monde, après la fuite d’employés inquiets par la découverte d’un foyer de Covid-19. La zone économique autour de l’aéroport de Zhengzhou (centre), où se trouve l’usine gérée par le groupe taïwanais Foxconn, devra observer un confinement de sept jours, selon un communiqué officiel.
L’usine, qui emploie plus de 200 000 personnes, est affectée depuis mi-octobre par des cas positifs au Covid-19. Le site se trouve à quelque 600 km au sud-ouest de Pékin. Selon des analystes cités dans la presse, le complexe industriel, qui compte trois usines et emploie environ 350 000 personnes, assure l’assemblage d’environ 80 % des iPhone 14, le dernier modèle du géant américain Apple.
Bonus pour les salariés qui restent
Pour retenir ses salariés, Foxconn avait annoncé mardi multiplier par quatre le bonus quotidien de présence au travail, soit 400 yuans (environ 55 euros). Le personnel recevra un bonus supplémentaire en cas de présence à l’usine pour au moins 15 jours en novembre. Ce bonus pourra atteindre 15 000 yuans (2 075 euros) en cas de présence le mois entier, a précisé l’entreprise taïwanaise.
Une mauvaise nouvelle pour Apple
Sur le plan économique, il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour Foxconn et son grand client, Apple. Les capacités de production de l’usine sont affaiblis d’« au moins 10% », selon des analystes locaux. Ce dysfonctionnement pourrait ainsi affecter jusqu’à 30% de la production d’iPhone, dont 60% des appareils assemblés par Foxconn le sont sur ce site, au cours des prochains mois, pointe Le Figaro.
Pour rappel, la Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique zéro Covid. Cela se traduit par des confinements sévères dès l’apparition de cas positifs, des tests PCR quasi obligatoires plusieurs fois par semaine ou encore le placement en quarantaine des personnes issues de zones à risques. Ces lourdes mesures intempestives grèvent largement l’économique.