La communauté internationale s’est montrée très inquiète face au coup d’Etat qui a eu lieu ce lundi, au Soudan, deux ans après la chute d’Omar el-Béchir. Dans l’ensemble, les réactions ont été en défaveur des militaires avec pour ordre, la libération immédiate des autorités tenues en résidence surveillée par les putchistes.
Après la CEDEAO et l’Union Africaine qui ont condamné le coup de force militaire, appelant à la libération des ministres détenus, la France s’est elle aussi alignée derrière les deux organisations africaines pour exprimer ses inquiétudes sur les évènements qui se déroulent au Soudan. « La France condamne avec la plus grande fermeté la tentative de coup d’État au Soudan. J’exprime notre soutien au gouvernement de transition soudanais et appelle à la libération immédiate et au respect de l’intégrité du Premier ministre et des dirigeants civils. », a tweeté le chef d’Etat Français.
A la suite de la France, Washington s’est dit profondément inquiète de la prise du pouvoir par les militaires au Soudan et a appelé à un retour immédiat à l’ordre constitutionnel et le processus de la transition politique dans le pays. La Turquie et le Qatar ont, de leurs côtés, déclaré être profondément inquiets, appelant au retour à l’ordre et au calme au Soudan. Même son de cloche en Algérie et au sein de l’Union Européenne. « Nous exigeons le respect de la transition politique en cours », a déclaré l’EU.
Selon plusieurs sources, plus de 12 morts et plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés ce lundi. Le président de transition soudanais, le général Abdel Fattah al-Burahan a annoncé la dissolution du gouvernement de la transition et l’instauration du couvre-feu dans le pays.