Alors qu’il avait jusqu’ici opté pour une discrétion totale depuis le déclenchement de la crise au Niger, la position de Faure Gnassingbé est à présent connue. Le président togolais n’est pas pour une intervention militaire. Il a marqué sa préférence pour une approche diplomatique, se démarquant ainsi de ses pairs de la CEDEAO.
Contrairement à certains de ses homologues qui ont évoqué la possibilité d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, Faure Gnassingbé ne partage visiblement pas le même avis. Le président togolais a choisi la voie du dialogue et de la négociation en recevant discrètement une délégation de putschistes nigériens à Pya, dans le Nord du Togo. Selon des sources proches citées par le média togolais IciLomé, cette approche vise à trouver un compromis nécessaire pour éviter de déstabiliser davantage la sous-région, déjà fragilisée par la menace du terrorisme djihadiste.
Le silence relatif de Faure Gnassingbé depuis le début de la crise suscite des interrogations, mais cette implication témoigne de son engagement pour une résolution pacifique et concertée du conflit. Cette position s’inscrit dans la lignée de la politique diplomatique du Togo, qui a déjà porté ses fruits par le passé, notamment lors de l’arrestation des soldats ivoiriens à Bamako, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État malien.
Alors que l’ultimatum adressé aux putschistes nigériens par la CEDEAO a expiré et que la situation demeure préoccupante, la voix de Faure Gnassingbé en faveur du dialogue pourrait jouer un rôle déterminant dans la recherche d’une solution pacifique et durable. La région de l’Afrique de l’Ouest fait face à des enjeux complexes, et seule une approche diplomatique peut permettre de désamorcer les tensions et de préserver la sécurité et la stabilité régionales.
Pour rappel, la prochaine réunion de la CEDEAO, prévue ce jeudi, offrira une nouvelle opportunité aux dirigeants de la région de discuter de la situation au Niger et de rechercher des solutions concertées.