Un journal l3sbien, g@y, bis3xuel et transgenre (LGBT+) en kiosque. Cela pourrait bientôt devenir une réalité en Côte d’Ivoire. Un promoteur y travaille. Mais, l’annonce de la publication ne plaît pas à tout le monde dans la presse ivoirienne.
Le magazine n’est pas encore sur le marché. Pourtant, ce journal consacré aux h0m0s3xuels pourrait être affiché en kiosque, comme n’importe quel autre journal, si le souci d’impression soulevé dans l’organe de presse français est résolu.
Mais, l’arrivée prochaine de ce magazine est déjà en discussion. Dans la presse des journalistes ivoiriens, cette question fait réagir, affirme le média 7info.
« Pourquoi chercher à connaître les avis sur cette publication annoncée quand on sait qu’ordinairement lorsque la sortie d’un média est annoncée, on a rarement vu des journalistes interroger leurs confrères ? », s’interroge Nesmon De Laure, une journaliste ivoirienne.
Publier un magazine LGBT+ en Côte d’Ivoire n’a aucun inconvénient pour Nesmon De Laure. Cette journaliste y voit une réponse à l’invisibilité des minorités dans les grands médias publics. Publier un tel magazine, ajoute la journaliste ivoirienne, c’est aussi respecter les droits de l’homme et surtout la liberté de la presse.
L’h0m0sexualité n’est pas criminalisée en Côte d’Ivoire. Ces dernières années, les initiatives en faveur de cette orientation s3xuelle se sont multipliées. Les plus récents ont été enregistrés en 2023. Le 13 mai 2023, le troisième festival annuel Awawalé LGBT+ s’est tenu à Abidjan pour sensibiliser à la vulnérabilité socio-économique des personnes LGBT+. Au même mois de mai, la parution de ce magazine dédié aux h0m0sexuels est également annoncée.
L’UNJCI, l’organisation faîtière des journalistes de Côte d’Ivoire, n’a pas encore répondu à cette question. Mais, dans son article 14, le Code de déontologie des journalistes de Côte d’Ivoire précise qu’un journaliste doit « s’abstenir de toute atteinte à la déontologie sociale : incitation au tribalisme, à la xénophobie, à la sédition, à la violence et aux crimes et délits, mépris des bonnes mÅ“urs, apologie de la guerre, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ».