Soro Kanigui, ancien cadre des Forces nouvelles et député du RHDP, a fermement contesté les déclarations de Nady Bamba concernant les conditions de détention de Laurent Gbagbo à Korhogo en 2011. Cette dernière avait affirmé que l’ancien président ivoirien avait été victime de mauvais traitements, ce qui expliquerait ses difficultés actuelles à marcher.
Sur sa page Facebook, Soro Kanigui a répondu : « Non, Nady. Votre époux, Djon Moussô, n’a en aucun cas été maltraité à Korhogo. Le président Alassane Ouattara a veillé à assurer sa protection, sa sécurité et un traitement respectueux de son statut. » Selon le site d’information ivoirien, Linfodrome, ces propos font écho aux déclarations de Nady Bamba le 5 janvier à Azito, où elle attribuait les séquelles physiques de Laurent Gbagbo non à son âge, mais aux épreuves subies lors de son incarcération. « Ce n’est pas l’âge qui explique la démarche lente du président Laurent Gbagbo. C’est la prison à Korhogo qui lui a laissé des séquelles (…) Ses adversaires devraient avoir honte de leurs actes », avait-elle déclaré.
Soro Kanigui a rejeté ces accusations, rappelant qu’Alassane Ouattara, alors chef de l’État, avait pris des mesures importantes pour protéger Laurent Gbagbo, même dans un contexte de forte tension politico-militaire. Il a souligné que plusieurs délégations internationales, notamment des Elders africains, avaient été dépêchées pour vérifier l’état de l’ex-président.
Le député a également justifié la décision d’envoyer Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), qualifié d’épreuve difficile, mais nécessaire pour garantir sa sécurité face aux accusations persistantes de manipulation de la part de ses partisans. « Si Nady Gbagbo, qui débute en politique, est aujourd’hui fier de dire que son époux a trouvé la CPI civilisée, elle devrait avoir la décence de remercier le président Ouattara pour cette décision courageuse », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Soro Kanigui a rappelé que même dans un contexte de guerre, le commandement de la rébellion avait fait preuve d’hospitalité. Il a cité les exemples de Laurent Akoun et Jean Gervais Tchéidé, figures du camp Gbagbo, qui avaient été accueillis à Korhogo pour des missions administratives ou politiques.
Concluant ses propos, il a invité Nady Bamba à faire preuve de « décence républicaine » en reconnaissant les efforts déployés pour assurer un traitement digne à Laurent Gbagbo, malgré les critiques et les accusations de l’époque.