L’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, Nady Bamba-Gbagbo, s’est rendue le dimanche 5 janvier 2025 à Yopougon Azito pour rencontrer plusieurs organisations proches de son mari.
Lors de cette rencontre, elle a répondu aux critiques concernant l’état de santé de Laurent Gbagbo, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2025, et les moqueries sur sa démarche lente. « Certains de ses adversaires disent que le président Laurent Gbagbo marche lentement parce qu’il est vieux. Ce n’est pas l’âge qui est en cause. Oui, il n’est plus tout jeune, mais c’est la prison de Korhogo qui lui a laissé des séquelles. Il n’est pas le plus âgé de la classe politique ivoirienne ni le président le plus âgé du monde, mais il est l’un des hommes politiques les plus éprouvés. Sa vie a été marquée par des combats et des sacrifices pour le peuple ivoirien », a-t-elle déclaré sous les applaudissements.
Elle a poursuivi : « En affirmant qu’il marche lentement parce qu’il est vieux, ses adversaires cherchent à faire oublier ce qu’ils lui ont fait subir. La lenteur de sa démarche porte les traces de l’injustice et de l’oppression qu’il a endurées. À chaque fois que vous voyez le président Laurent Gbagbo marcher lentement, soyez-en fiers, car c’est le signe de sa résilience. Ce sont ses adversaires qui devraient avoir honte et se taire. »
Nady Bamba-Gbagbo a également évoqué les conditions difficiles de la détention de son époux à Korhogo, où il n’était autorisé à recevoir que ses avocats une fois par mois. « Nous étions obligés d’attendre leurs visites pour avoir de ses nouvelles, pour savoir s’il était encore en vie. Cette prison a été un cauchemar pour moi », a-t-elle confié.
Elle a rappelé que Laurent Gbagbo avait considérablement souffert physiquement : amaigri, le teint terne, incapable d’écrire ou de se mouvoir normalement. Cependant, elle a souligné les efforts déployés pour sa rééducation. « La CPI a rapidement mis en place un kinésithérapeute pour l’aider à réapprendre à utiliser ses membres malgré la douleur. À sa sortie de prison, il a poursuivi ses séances de kiné à Bruxelles, marchant chaque après-midi dans des parcs pour renforcer sa mobilité. »
En s’adressant aux jeunes, elle a conclu : « Laurent Gbagbo a tenu bon pour vous, car vous êtes l’avenir de ce pays. Il n’a jamais abandonné la lutte, et sa résilience est une leçon pour nous tous. »