Dans une conversation téléphonique diffusée sur les réseaux sociaux, le ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a vivement menacé le porte-parole du PDCI-RDA depuis Barcelone, l’accusant de vouloir le nuire.
Lors d’une conférence de presse le mercredi 28 février 2024, le porte-parole du PDCI-RDA, Soumaïla Brédoumy, a critiqué le prix d’achat de la noix de cajou fixé à 275 F/kg, soulignant qu’au Ghana, il était entre 500 FCFA et 600 F. Il a également déploré l’envoi d’une importante délégation d’Ivoiriens (environ 400) au Salon de l’Agriculture de Paris, aux frais des contribuables ivoiriens.
Ces remarques ont provoqué la colère du ministre Adjoumani, qui a qualifié M. Brédoumy de « mauvais ». Dans la conversation qui a suivi, le ministre a exprimé son irritation : « Bonsoir, grand frère. Pourquoi tant d’acharnement contre moi ? Le salon de l’agriculture, tu sais ce qui se passe. Quand on y participe, on communique. J’ai six personnes travaillant sur ma communication. Les autres qui sont venus sont issus de secteurs sous tutelle et du secteur privé, et pourtant tu m’attaques. Depuis quand as-tu vu que je t’attaquais depuis que tu es porte-parole ? Moi aussi, je suis porte-parole », a-t-il déclaré dès le début.
En réponse, Soumaïla Brédoumy a proposé de se rencontrer à son retour. Mais le ministre, visiblement contrarié, a poursuivi : « Cette fois-ci, je ne vais pas rester passif, car je ne comprends pas vraiment ce que tu me veux. À chaque fois, tu t’en prends à l’agriculture en tant que porte-parole d’un parti. Tu m’attaques. Ce n’est pas moi qui fixe les prix. Je te le dis parce que demain, moi aussi, je vais réagir. Je ne peux pas accepter que tu me détruises ».
Adoptant un ton menaçant, le ministre a ajouté : « Tu vas bientôt me connaître » avant de lancer des invectives : « Pour qui te prends-tu ? Tu veux me nuire. Pourquoi es-tu si malveillant ? ». Il a conclu son intervention par une menace voilée : « C’est Dieu qui réglera ton sort », répétant à plusieurs reprises : « Tu vas me connaître désormais ». Surpris, Soumaïla Brédoumy a demandé à son interlocuteur de ne pas le maudire.