Francis Romain Wodié, qui a présidé la Cour constitutionnelle de Côte d’Ivoire dans les années 2010, est décédé à l’âge de 87 ans après une longue maladie. En plus de son rôle juridique, il était également un professeur de droit respecté, un défenseur des droits de l’homme et un opposant politique constant.
Albert Dago Dadié, un collègue de lutte politique et co-fondateur du Parti des travailleurs de la Côte d’Ivoire avec Wodié, se souvient de lui comme d’un juriste inébranlable dans ses principes, même lorsque cela lui a causé des problèmes. Il a été emprisonné dans les années 1960 pour son intégrité et a même dû s’exiler en Algérie à un moment donné.
Les Ivoiriens se souviennent de lui comme d’un homme rigoureux, un trait rare dans un pays où les hauts fonctionnaires ne démissionnent pas souvent. Wodié, cependant, a démissionné de son poste après avoir été nommé par le gouvernement actuel, lorsqu’il a réalisé que la politique interférait avec son application du droit.
Dadié se souvient de Wodié comme d’un démocrate et d’un défenseur des droits de l’homme, notant qu’il a été le premier président d’Amnesty International Côte d’Ivoire. Wodié est décédé à 87 ans, laissant derrière lui un héritage de principes inébranlables.