Alors que Laurent Gbagbo a voulu laisser le Front populaire ivoirien (FPI) à Pascal Affi N’guessan, ce dernier a indiqué que cette attitude est liée à une soif de revanche et de pouvoir de la part de Gbagbo. Cependant, le discours actuel d’Affi est en contradiction à celui qu’il a tenu avant la libération de l’ancien président par la CPI.
C’est l’actualité du moment en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a décidé de ne pas mener une bataille juridique avec Pascal Affi N’guessan pour tenter de reprendre la tête du FPI. A l’issue du Comité central extraordinaire tenu le lundi 9 août 2021, l’ancien président a proposé à ses compagnons de créer un autre parti politique et de prendre un nouveau départ. Cette décision a frustré Affi qui, dans une réponse, a traité Gbagbo de diviseur.
« Laurent Gbagbo a choisi la rupture et la division », a déclaré le président légal du FPI. Cependant, l’attitude de Pascal Affi N’guessan reste étonnante. En effet, on se souvient que ce dernier, dans un entretien avec RFI et France 24, avait assuré que Laurent Gbagbo est le leader incontesté du FPI et qu’à son retour en Côte d’Ivoire, il reprendrait, s’il le voulait, les rênes du parti. « S’il revient, c’est lui le chef… Nous sommes une autre génération, s’il décide de promouvoir cette génération, nous sommes à la disposition du parti », avait déclaré Affi.
Mais que s’est-il passé entre-temps ? Le message d’Affi après la décision de Gbagbo est clairement allé dans le sens de la victimisation de ce dernier dans la crise actuelle du FPI. Affi N’guessan semble vouloir se poser en victime dans cette histoire alors que c’est pourtant par lui que la division est venue au sein du parti après la déportation de Gbagbo.
Personne n’est innocent dans cette histoire, mais tenter de rejeter le tort sur Gbagbo alors qu’il n’était pas-là lorsque les choses se passaient, c’est une attitude pas très honnête. Affi avait l’occasion de mettre fin à cette crise lorsqu’il a rencontré son mentor en Belgique à la suite de son premier acquittement. Mais il en voulait plus pour surement ne pas «Â perdre la face ».