En Côte d’Ivoire, la récente condamnation de deux proches de Guillaume Soro à des peines de prison sévères a provoqué une réaction virulente du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo.
Le 21 août 2023, Kando Soumahoro, ancien député et allié de Guillaume Soro, a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans fermes et un an avec sursis, ainsi qu’à une privation de ses droits civiques pendant cinq ans.
La justice ivoirienne l’a déclarée coupable de « maintien d’un parti politique » et de « troubles à l’ordre public » pour avoir apposé sa signature, au nom de Générations et Peuples Solidaires (GPS), un document de l’opposition réclamant des garanties pour des élections transparentes en 2025 et un dialogue inclusif. Cette condamnation intervient moins d’une semaine après celle de Mamadou Traoré, un autre cadre de GPS, accusé de « diffusion de fausses informations » et de « troubles à l’ordre public ».
Face à ces jugements, le PPA-CI de Laurent Gbagbo a déclaré des « atteintes graves à la liberté d’opinion et d’expression », à seulement 13 mois des prochaines élections présidentielles. Dans un communiqué signé par son secrétaire général, Gervais Tchéidé, le parti a condamné ce qu’il considère comme une « instrumentalisation outrancière et honteuse de la justice » à des fins politiques.
Par ailleurs, le PPA-CI a exprimé sa solidarité envers les cadres de GPS qu’il juge « injustice emprisonnés » et a exhorté le gouvernement à cesser ces pratiques qu’il qualifie de « rétrogrades », réclamant la libération immédiate des personnes incarcérées.
Le communiqué conclut en avertissant l’opinion nationale et internationale des risques de dégradation du climat socio-politique en Côte d’Ivoire, en raison de ces violations répétées des libertés fondamentales.