Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé dans son discours du 31 décembre 2023 la libération à partir de janvier 2024 d’environ 2000 détenus condamnés pour des délits mineurs, conformément à l’article 66 de la Constitution et à la tradition de fin d’année.
Cette décision vise à réduire la surpopulation carcérale et fait partie des vÅ“ux présidentiels habituels. Cependant, il est important de noter que cette grâce présidentielle exclut les prisonniers politiques de la crise postélectorale de 2010, qui ont été condamnés pour des crimes graves. En effet, cette exclusion soulève des questions sensibles en Côte d’Ivoire, rappelant les séquelles de cette période tumultueuse de l’histoire du pays.
Bien que lors d’une rencontre en juillet 2021 entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, ce dernier ait plaidé pour la libération des détenus liés à la crise de 2010, seuls quelques individus, dont l’ex-Président Gbagbo lui-même, ont bénéficié de la grâce présidentielle, cette dernière étant également accordée à Vagba Faussignaux et Jean-Noël Abehi sous forme de libération conditionnelle.
Aussi, selon la Fondation ivoirienne pour les droits de l’homme et la vie politique (Fidhop), environ 30 personnes, comprenant des militaires et des civils, restent incarcérées en relation avec la crise post-électorale de 2010-2011. Cette organisation a fait état de ces détenus politiques, appelant à des mesures en leur faveur.