Sur instruction du président Burkinabé Paul-Henri Sandaogo Damiba, le ministre Burkinabé de la réconciliation nationale Yero Boly, a fait un déplacement pour Abidjan. Dans la capitale ivoirienne, Yero Boly va s’entretenir avec le président Alassane Ouattara à qui, il va délivrer le message à lui confier par le président Damiba.
Si entre Bamako et Abidjan, les relations diplomatiques sont en mal en point, ce n’est pas le cas entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Quand bien même, Alassane Ouattara condamne le coup de force militaire qui a renversé Roch Kaboré, il entretient une relation renforcée avec les autorités militaires au pouvoir à Ouagadougou.
Le patron d’Abidjan, s’est d’ailleurs fortement impliqué dans les démarches pour le retour au pays de l’ex-président Blaise Compaoré pour sa récente participation à une réunion dite de haut niveau, placée sous le sceau de la réconciliation nationale. Et pour le remercier, le président Damiba a envoyé son ministre de la réconciliation nationale Yero Boly à Abidjan. Ce dernier est porteur d’un message du palais de Kossyam.
« Il s’agit d’un message de remerciement au Président Ouattara pour son implication dans le récent voyage de Blaise Compaoré au Burkina », indiquent nos sources, rappelant que « le Président Ouattara s’est beaucoup investi pour que l’ancien Président puisse venir au Burkina. Il a affrété un avion pour le voyage. Je me limite là ».
Rappelons que la réunion pour la réconciliation nationale organisée par le président Damiba n’a pas eu le succès escompté. Seuls les anciens présidents Jean-Baptiste Ouédraogo et Blaise Compaoré ont pris part à cette assise qualifiée de « honte nationale » par certains partis politiques qui n’ont pas digéré la présence de Blaise Compaoré à cette réunion ou tout simplement, son retour au pays sans encombre.
L’ex-dirigeant qui a fermé 08 ans d’exil en Côte d’Ivoire est pourtant activement recherché par la justice de Ouagadougou, puisqu’il est condamné à la prison à perpétuité pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’État ».