L’élection présidentielle aux Comores continue de susciter des remous. L’opposant Daoudou Abdallah Mohamed, conteste la victoire d’Azali Assoumani devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
Arrivé troisième lors du scrutin du 14 janvier dernier, l’opposant Daoudou Abdallah Mohamed, a décidé de porter son combat devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Accusant la Cour suprême des Comores de ne pas avoir pris en compte les éléments de preuve fournis par l’opposition, il réclame une expertise approfondie du déroulement du scrutin et l’annulation totale des élections présidentielles ainsi que celles des gouverneurs.
L’avocat de Daoudou Abdallah Mohamed, Me Saïd Larifou, exprime des réserves quant à la décision de la Cour suprême des Comores. Il affirme également que d’autres candidats à la présidentielle soutiennent pleinement cette initiative et ont également saisi d’autres institutions, tant sur le plan national qu’international, pour obtenir une enquête indépendante sur les irrégularités présumées.
Malgré la reconnaissance de la victoire d’Azali Assoumani par des pays tels que la Russie, la Chine et la Turquie, les adversaires du président réélu affirment avoir adressé des courriers pour rectifier cette perception. Ils arguent que ces pays n’étaient pas pleinement informés des fraudes constatées lors du scrutin.
Mercredi 24 janvier, dix jours après l’élection présidentielle, les juges de la Cour suprême ont validé la réélection d’Azali Assoumani dès le premier tour. L’ancien colonel, à la tête des Comores depuis 2016, a obtenu 57,2 % des suffrages et un nouveau mandat de cinq ans.