L’ancien sélectionneur du Togo, Claude Leroy, s’est prononcé sur le retour en force des sélectionneurs africains sur le continent, incarné par le Sénégalais Aliou Cissé et l’Algérien Djamel Belmadi. Et le technicien français a lâché ses vérités sur ce qui s’annonce être une révolution en Afrique.
Formateur de jeunes Éperviers depuis son départ de la sélection togolaise, Claude Leroy suit avec attention l’actualité du foot sur le continent. Le technicien français est même consultant pour une chaîne pour la CAN 2022 qui se joue au Cameroun. Invité sur le plateau de France 24, l’ex-entraîneur du Ghana a donné son avis sur les premières journées de cette compétition, notamment la performance des sélectionneurs nationaux de plus en plus nombreux sur le continent.
Dans ses explications, Claude Leroy déclare se méfier du clivage que certains veulent faire entre sélectionneurs locaux et sélectionneurs étrangers. Le Français, qui a pratiquement entraîné toutes les équipes du continent, ne se considère pas moins africains que Aliou Cissé et Djamel Belmadi. «Â Moi, ça me fait un peu peur ce discours-là parce qu’on devrait créer une espèce de clivage entre les nationaux. Mais qu’est-ce qu’un entraîneur national ? Est-ce que mes amis que sont Djamel Belmadi et Aliou Cissé, entraîneur de l’Algérie et du Sénégal, deux, pour moi, des trois grands favoris de cette compétition, sont ils plus africains que moi qui ai passé beaucoup plus de temps qu’eux sur le continent africain ? Ils sont nés en France, ils ont fait leur carrière professionnelle en France. Ils ont passé leurs diplômes en France. Alors c’est vrai qu’ils sont l’un algérien d’origine et l’autre sénégalais. Donc moi je me méfie de ces clivages quelques fois démagogues qui sont faits pour dire l’Afrique aux Africains », a déclaré Claude Leroy.
Claude Leroy rappelle par ailleurs que sur le continent africain, il a aussi joué un rôle de formateur. Il rappelle que tous ces adjoints locaux sont devenus des entraîneurs nationaux après lui. Claude Leroy rappelle par ailleurs que sur le continent africain, il a aussi joué un rôle de formateur. Il rappelle que tous ces adjoints locaux sont devenus des entraîneurs nationaux après lui.
«Â J’en parle d’autant plus facilement que tous mes adjoints locaux sont tous devenus sélectionneurs après moi. C’est-à-dire que partout où je suis passé, j’ai formé des sélectionneurs nationaux qui ont pris en charge les sélections nationales. Je crois qu’il faut faire attention de ne pas trop entrer dans ce genre de clivages », a indiqué le technicien français.