La peine de mort contre un Canadien, Robert Lloyd Schellenberg, condamné en Chine pour trafic de drogue, a été confirmée, mardi, en appel par un tribunal local, sur fond de grave crise diplomatique entre Pékin et Ottawa.
Déjà condamné à la peine de mort en première instance, en janvier 2019, le Canadien Robert Lloyd Schellenberg a vu sa peine confirmée en appel, mardi 10 août, par un tribunal local en Chine. Ce rebondissement intervient alors que la justice chinoise doit annoncer, mercredi, son verdict dans une autre affaire, visant un ressortissant canadien, le consultant Michael Spavor, soupçonné d’espionnage.
L’arrestation en Chine de ce dernier et d’un troisième Canadien, l’ex-diplomate Michael Kovrig, avaient enflammé, fin 2018, des relations bilatérales déjà dégradées par l’interpellation, quelques jours plus tôt, au Canada, sur demande américaine, de Meng Wanzhou, une haute responsable du géant chinois des télécoms, Huawei.
Robert Lloyd Schellenberg s’était vu infligé, en janvier 2019, la peine capitale. Le tribunal l’avait accusé d’avoir fait passer en contrebande, avec d’autres accusés, plus de 220 kilos de méthamphétamine.
Déjà reconnu coupable dans le passé au Canada de trafic de drogue, le Canadien clamait son innocence et assurait être allé en Chine pour y faire du tourisme. Il avait fait appel de la condamnation. Le Tribunal populaire supérieur de la province du Liaoning (nord-est), la province où il était jugé, « a décidé de rejeter l’appel et de confirmer le verdict initial », a-t-il indiqué, mardi, dans un communiqué.
Cette condamnation est annoncée alors que Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, comparaît actuellement devant un tribunal canadien pour une dernière série d’audiences consacrées à son éventuelle extradition vers les États-Unis. Meng Wanzhou, 49 ans, avait été arrêtée le 1er décembre 2018 à l’aéroport de Vancouver à la demande des Américains, qui veulent la juger pour fraude bancaire.