Les organisations syndicales ont organisé le samedi 18 Février dernier un géant meeting de protestation contre la cherté de la vie. Au cours dudit meeting, elles ont présenté au gouvernement les chiffres récoltés sur le terrain et qui justifient leur mécontentement.
Au Bénin, les travailleurs sont mécontents. Ils l’ont exprimé le vendredi dernier à la Bourse du Travail par un géant meeting de protestation. Selon le secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes du Bénin, Anselme Amoussou, « La vie n’a jamais été aussi chère au Bénin« .
Pour ces responsables syndicaux, il ne s’agit pas que de mots. Mais une réalité qu’ils ont tenté de prouver par des chiffres recueillir sur le terrain. Les prix des produits de première nécessité au vu des chiffres avancés sont passés pour la plupart du simple au double.
La conséquence de cette augmentation drastique des prix est qu’elle érode le pouvoir d’achat du travailleur qui est dans le même temps confronté à la multiplication de taxes alors que le salaire n’a connu aucun changement. Le résultat, le taux de pauvreté a augmenté.
Les prix agités par les responsables syndicaux…
La situation des travailleurs est préoccupante selon le secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes du Bénin (CGTB), Anselme Amoussou qui, à l’aide de chiffre a présenté la situation au gouvernement. A l’en croire, la mesure de petits poissons au marché est passée en deux ans à 15 000F. L’huile importée est passée de 500F/L à 1200F sur la même période. Les produits vivriers n’ont pas échappés à la flambée des coûts. Ainsi, le gari est cédé aujourd’hui à 300 F après avoir atteint 500F en 2021.
Même chose au niveau du maïs, l’un des produits les plus consommés par les béninois. Le prix du kilogramme de ce produit selon le responsable syndical, est passé de 175 francs cfa en 2016 à 296 francs en 2021. La tomate est passée de 262F à 541F soit 107% d’augmentation. Le kg d’oignon frais rond est à 639F soit une augmentation de 26%.
Le litre de pétrole lampant a connu une hausse de 64% tandis que l’essence kpayo a varié de +67%. Le gaz domestique de 6 Kg et de 12,5 Kg ont connu des hausses de prix respectives de 31% et 28%. En dehors des produits alimentaires, les matériaux de construction ont également connu une augmentation. Ainsi, la tonne de Ciment est passée de 67500 francs à 78 000 francs par endroits. La tonne de fer à béton (barre de 8) est passée respectivement de 492 500 francs à 662 500 francs soit une augmentation de plus de 170 000FCFA…
L’implication de cette flambée de prix, indiquent les organisations syndicales, c’est l’augmentation du taux de pauvreté. Ainsi, sur cent béninois que vous prenez aujourd’hui, plus de 45 doivent essayer de vivre avec moins de 600 francs cfa par jour qui est le seuil de pauvreté.