La réconciliation « oui », mais la sanction d’abord. Telle semble être la position du président du parti « Restaurer la Confiance », Iréné Agossa après les requêtes formulées le mercredi 22 Septembre 2021 par l’ancien président Boni Yayi reçu au palais de la Marina par son successeur.
Le colistier du candidat Corentin Kohoué à la dernière élection présidentielle ne milite pas pour que l’on passe par perte et profit les événements sanglants enregistrés par le pays lors lors des législatives de 2019 et ceux ayant cours avant la tenue de la présidentielle de 2021. Reçu sur la radio Urban fm de Parakou le jeudi 23 Septembre dernier, l’ancien directeur général de l’ex société nationale de commercialisation des produits pétroliers (SONACOP), Iréné Agossa a déploré le fait que lors de la rencontre entre l’actuel locataire de la Marina et son prédécesseur, la tendance a été de passer sous silence les situations sanglantes traversées par le pays.
Pour le président du parti Restaurer la Confiance, « Ceux qui ont attaqué l’armée qui est le dernier rempart de la République et ceux qui ont porté atteinte à la vie du citoyen (le peuple) qui est le dernier rempart de la démocratie doivent être sanctionnés conformément aux lois de la République« .
A défaut de sanctions exemplaires contre les auteurs et commanditaires des actes de violence, le président du parti « Restaurer la Confiance » exige tout au moins la reconnaissance publique des erreurs et la présentation d’excuses au peuple. Selon lui, il faut finir avec la République des irresponsabilités.
Retour sur les exigences de Boni Yayi à Talon …
Au palais de la Marina le mercredi dernier où il a été reçu par son successeur à la tête du pays, l’ancien président Boni Yayi a formulé au chef de l’Etat une série de demandes pouvant contribuer à provoquer la décrispation de la crise politique et sociale que traverse le pays. Il s’agit notamment des requêtes ci-après:
- Mettre fin à toutes les arrestations politiques et d’opinion pour permettre à tous nos compatriotes réfugiés récemment à l’étranger de rentrer chez eux,
- Libérer tous les détenus politiques dont entre autres nos compatriotes Madame la ministre Reckyath Madougou et le Professeur Joël Aïvo candidats recalés à la dernière Présidentielle,
- Libérer les nombreux jeunes en souffrance dans nos prisons ,
- Puiser dans l’arsenal institutionnel idoine afin de favoriser le retour sans délai dans la mère Patrie de tous les exilés politiques condamnés ou non,
- Institutionnaliser une concertation périodique avec les Anciens Présidents et autres sages de la société civile pour prévenir toute crise susceptible de remettre en cause notre démocratie,
- Ouvrir une concertation avec la classe politique en vue de discuter des questions politiques, sources de crispation sociale et d’éviter toutes formes d’exclusion.