Malgré l’interdiction par les autorités, une manifestation pacifique a été conduite par des leaders de l’opposition de la RCA, pour s’opposer à la révision constitutionnelle qui permettrait à Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025.
Ce vendredi 14 Juillet 2023, le BRDC, le bloc qui rassemble les principaux leaders de l’opposition centrafricaine, est descendu dans les rues de Bangui pour dénoncer le projet de nouvelle Constitution, dont le contenu a été révélé. «Le 3 ème mandat», est un «coup d’état constitutionnel», du président Faustin-Archange Touadéra peut-on lire sur les pancartes des manifestants qui «exigent le départ sans délai», des mercenaires du groupe Wagner de la RCA.
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Rappelons que le gouvernement a interdit jeudi 13 juillet le rassemblement, en raison de la « situation sécuritaire » et du « caractère subversif » de l’initiative prise par le BRDC. Mais l’opposition a quand même maintenu son mot d’ordre de manifestation. Dans un communiqué publié jeudi, Martin Ziguele, porte-parole du BRDC, assure avoir saisi à plusieurs reprises les autorités pour l’encadrement de la marche : selon lui, aucune réponse n’a été dressée, autre que l’interdiction faite par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique dans un communiqué publié jeudi.
La date du référendum a été fixée au 30 juillet par décret du gouvernement. De son côté, les soutiens au président multiplient les manifestations pour réclamer cette nouvelle Constitution. Faustin Archange Touadéra a été élu en 2016 puis en 2020. Il est accusé par l’opposition et la rébellion de vouloir, avec cette nouvelle constitution, rester « président à vie ».