Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, voit sa vision constitutionnelle approuvée par une large majorité, malgré le contexte controversé du référendum. Selon l’Autorité nationale des élections (ANE), le projet de constitution de Touadéra a recueilli 95,21 % des suffrages.
Dans un dénouement qui ne manque pas de susciter l’attention, les Centrafricains se sont exprimés de manière éloquente lors du référendum constitutionnel qui s’est tenu le 30 juillet dernier. Avec un taux de participation de 58,22 %, la population a défié les défis logistiques et les appels au boycott de l’opposition pour exprimer son soutien au projet de nouvelle Constitution. Les résultats préliminaires, annoncés par l’Autorité nationale des élections (ANE), font état d’un écrasant 95,21 % de votes en faveur du « oui », validant ainsi la vision de Faustin-Archange Touadéra pour l’avenir de la nation.
Ce référendum a été marqué par une participation significative, illustrant l’importance que les citoyens accordent à l’avenir politique de leur pays. La nouvelle Constitution prévoit des réformes majeures, dont la prolongation du mandat présidentiel de cinq à sept ans, la suppression des limites de mandats présidentiels et l’exclusion des citoyens ayant la double nationalité de la course à la magistrature suprême. Ces changements, bien qu’appréciés par certains pour leur potentiel à renforcer la stabilité, soulèvent également des inquiétudes quant à la concentration du pouvoir et aux implications pour la démocratie à long terme.
Le président Touadéra, élu en 2016 puis réélu en 2020, se retrouve au cÅ“ur de la controverse entourant ce référendum. Ses opposants l’accusent d’avoir orchestré ce processus pour ouvrir la voie à un troisième mandat présidentiel, une perspective qui divise profondément l’opinion publique. Les prochaines étapes de ce processus seront scrutées de près, alors que la Cour constitutionnelle dispose de 15 jours pour proclamer les résultats définitifs.