Le Conseil de sécurité des Nations unies envisage d’examiner la possibilité de lever ou d’assouplir l’embargo sur les armes en Centrafrique.
Selon Alexandre Bikantov, la question de la levée ou de la modification de cet embargo, prolongé d’un an en juillet 2023, pourrait être soumise à l’examen du Conseil de sécurité de l’ONU l’été prochain.
En effet, Bikantov a expliqué que l’évaluation des perspectives de levée ou d’assouplissement de l’embargo est difficile en raison de la tendance de certains membres du Conseil de sécurité à politiser inutilement le sujet. Il a également rappelé la position de la Russie qui considère cet embargo comme un « anachronisme néfaste » et dénonce son instrumentalisation par certains acteurs.
Selon l’ambassadeur russe, il est injuste que Bangui soit empêché d’équiper ses forces armées pour protéger la souveraineté nationale, tandis que les extrémistes continuent de faire entrer clandestinement des armes dans le pays. Par ailleurs, il a souligné que seuls les groupes armés illégaux opposés aux autorités centrafricaines bénéficient injustement du maintien de l’embargo.
Pour rappel, le Conseil de sécurité des Nations unies avait prolongé en juillet 2023 pour un an l’embargo sur les armes en Centrafrique, avec une dérogation pour les forces de sécurité. Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a critiqué à plusieurs reprises ce mécanisme, le qualifiant d’ingérence extérieure entravant la capacité du pays à garantir sa sécurité.