Le gouvernement centrafricain a regretté ce mercredi, l’incident du 1er novembre 2021 à proximité de la résidence du Président Faustin-Archange Touadéra. La note officielle publiée a cet effet, déplore également le décès d’une fille âgée de 16 ans.
« Le Gouvernement centrafricain regrette l’incident qui s’est produit le 1er novembre 2021 dans les environs de la résidence du Président de la République, Chef de l’Etat. Le Gouvernement déplore Ia mort de Ia fille âgée de 16 ans lors de cet incident regrettable, présente ses condoléances à la famille de la victime et compatit également avec les blessés du contingent égyptien de la MINUSCA », indique le communiqué.
Selon les faits rapportés par l’Etat centrafricain, trois mini-bus de la MINUSCA rentraient de l’aéroport Bangui M’poho en convoi unique à leur base située non loin du domicile du Président de Ia République, Chef de l’ Etat. « Un des bus se serait égaré. Le chauffeur qui semblait ne pas connaitre le chemin se retrouve dans Ie dernier périmètre interdit, zone de sécurité de la résidence du Président de Ia République ».
Dans Ie véhicule, précise le communiqué, les occupants prenaient des photos de Ia résidence à quelle fin nous ne savons. La garde présidentielle s’en rend compte et tente d’interpeller le chauffeur qui refuse d’obtempérer en prenant la fuite. « Dans sa course effrénée, il heurte mortellement Ia jeune fille en la trainant sur plus de vingt (20) mètres. Les éléments de Ia sécurité présidentielle ayant aperçu Ia fille sous Ie bus auraient fait des tirs de sommation en l’air ainsi que dans les pneus du véhicule pour Ie stopper mais en vain. Malheureusement ces tirs auraient occasionné des blessés dans Ie bus de la MINUSCA ».
Tout comme la MINUSMA, le Gouvernement centrafricain exige avec fermeté qu’une enquête conjointe soit diligentée afin de situer les responsabilités.
Une attaque « délibérée et inqualifiable »
Mardi, la mission onusienne de maintien de la paix en République centrafricaine (Minusca) a annoncé que 10 de ses soldats en mission de paix à Bangui ont été blessés par balles par la garde présidentielle. Dans son communiqué, la MINUSMA précise que ses soldats n’étaient pas armés et juge « délibérée et inqualifiable », cette attaque, « que rien ne justifie ». La Minusma invite les autorités centrafricaine au dialogue pour situer la responsabilité de chacun dans cette histoire.