Deux jours après les déclarations du porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpème, sur les ondes de la radio Ndeke Luka, mardi 21 janvier, concernant le « blocage » au port de Douala d’une cargaison de gazole russe destinée à la République centrafricaine, un accord a finalement été trouvé. Cela a permis d’entamer le déchargement de la cargaison, décrite par Moscou comme un « don », en vue de son acheminement vers Bangui.
Albert Yaloke Mokpème avait exprimé son inquiétude sur la situation, évoquant les difficultés rencontrées dans les démarches auprès du Cameroun pour débloquer les 30 000 tonnes de gazole. Cependant, mercredi 22 janvier, les autorités portuaires camerounaises ont confirmé que les opérations de déchargement avaient commencé.
Selon Nchechuma Banla, directeur des ressources humaines du port autonome de Douala, « les équipes sont mobilisées » et les premiers convois, transportés par la société Neptune Oil désignée par le gouvernement centrafricain, devraient quitter le port d’ici la fin de la semaine. Neptune Oil, entreprise camerounaise, détient l’exclusivité de l’importation de produits pétroliers en Centrafrique.
Interrogé par RFI, Albert Yaloke Mokpème a attribué ce déblocage à une récente rencontre entre les ministres centrafricains et camerounais de l’Énergie. Il a également tenu à préciser que ce gazole, considéré comme un don de Moscou à la Centrafrique, ne constitue pas un achat pouvant être soumis aux sanctions occidentales.
Le navire transportant le gazole russe, arrivé à Douala mardi matin, avait quitté la Russie après l’annonce d’un don de 30 000 tonnes de carburant à la Centrafrique, faite lors de la visite du président Faustin-Archange Touadéra à Moscou la semaine précédente.