Dans moins de deux semaines, le 30 juillet prochain, les centrafricains vont se prononcer sur un nouveau projet de Loi fondamentale proposé par l’actuel président Faustin-Archange Touadéra. Ce référendum « illégal » selon l’opposition permettra de faire passer le mandat présidentiel de cinq ans limités à deux mandats, à sept ans sans restriction.
En Centrafrique, à l’approche du référendum pour une nouvelle constitution, le président Faustin-Archange Touadéra a remis le projet du texte à la direction nationale de la campagne référendaire. La mesure phare concerne le mandat présidentiel qui passe de cinq ans limités à deux mandats à sept ans sans restriction.
Le nouveau texte permettrait au président de briguer un troisième mandat. Au lieu de deux mandats de cinq ans, le mandat présidentiel passera à sept ans sans restriction. « Il y a deux éléments dans une constitution : l’histoire d’un peuple et la géographie d’un peuple. Or, nous avons toujours eu des constitutions qui nous ont été imposées par des contingences historiques. En d’autres termes, elles viennent de l’extérieur, elles nous sont imposées, y compris les régimes. », a déclaré Aristide Reboas, Ministre de la Jeunesse et des Sports de la République Centrafricaine.
L’article 67 de cette nouvelle constitution permet une « présidence à vie », selon les adversaires de la réforme, nous rapporte RFI. Le président Touadéra pourra aussi se représenter en 2025. Et pour concourir à la prochaine élection, il faudra d’ailleurs n’avoir que la nationalité centrafricaine. La bi-nationalité sera interdite par l’article 10, sauf exception législative.