Malgré les vives critiques de l’opposition et des observateurs internationaux, la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine a entériné les résultats du référendum du 30 juillet, ouvrant la voie à un nouveau mandat pour le président Faustin Archange Touadera. Les chiffres annoncés suscitent des interrogations quant à la légitimité de ce scrutin.
La République centrafricaine est en ébullition après la décision de la Cour constitutionnelle de valider les résultats du référendum qui s’est tenu le 30 juillet dernier. Selon le rapport officiel de la Cour, le « oui » l’a emporté avec une écrasante majorité de 95,3 %, tandis que le « non » n’a recueilli que 4,97 % des voix. Le taux de participation, quant à lui, s’est élevé à 57,23 % des quelques 1,7 million d’électeurs enregistrés.
Cependant, cette décision a été immédiatement contestée par l’opposition centrafricaine, qui qualifie ce référendum de « coup d’État constitutionnel visant à maintenir Touadera au pouvoir à vie ». Les observateurs internationaux ont également exprimé leurs préoccupations quant à la transparence du processus électoral et à l’indépendance de la Cour constitutionnelle.
L’amendement constitutionnel adopté en même temps que le référendum suscite de vives controverses. En prolongeant le mandat présidentiel de 5 à 7 ans, il permet au président Faustin Archange Touadera de briguer un nouveau mandat. De plus, le président est désormais autorisé à dissoudre le parlement, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’équilibre des pouvoirs au sein du pays.
Des allégations circulent également concernant le soutien du groupe Wagner, actif dans divers domaines allant de l’exploitation minière à la sécurité présidentielle. Les rumeurs suggèrent que le groupe aurait apporté un appui intensif à Faustin Archange Touadera, suscitant des doutes sur l’indépendance du processus électoral.