La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sera en sommet ce 10 décembre à Abuja, au Nigéria. Au cours de ce sommet, l’organisation sous-régionale va revenir sur la situation politique dans certains pays de la sous-région, notamment au Niger, où, le président Mohamed Bazoum a été renversé par des militaires.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prépare à un sommet à Abuja, au Nigeria, dans un contexte de turbulences politiques. La réunion, programmée pour le 10 décembre, intervient après une série de coups d’État militaires ayant secoué plusieurs pays membres de la région.
La CEDEAO, confrontée à la récente instabilité politique au Niger, au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, cherche à restaurer l’ordre constitutionnel dans ces nations en proie à des gouvernements militaires. Les sanctions économiques et financières imposées aux régimes en place ont été utilisées comme moyen de pression pour rétablir les gouvernements démocratiquement élus.
Toutefois, la situation au Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani après le coup d’État de juillet, reste tendue. Bien que l’option militaire ait été suspendue pour le moment, les tensions persistent entre la CEDEAO et le gouvernement nigérien. Les pourparlers sont actuellement rompus, alimentant ainsi les incertitudes quant à une résolution pacifique de la crise.
De plus, l’échéance proposée d’une transition de trois ans avant un retour à l’ordre constitutionnel suscite des réserves au sein de la CEDEAO. Le commissaire aux affaires politiques de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a souligné que bien que certains aspects puissent être négociables, une période de transition de trois ans n’est pas acceptable pour l’organisation.
À l’approche de ce sommet, les regards se tournent vers les efforts déployés pour restaurer la stabilité politique dans la région. Cependant, la suspension des quatre pays membres en crise, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, laisse un vide à ce rassemblement où les discussions et les actions pour la restauration de la gouvernance démocratique seront au centre des préoccupations.