Alors que le Mali a appelé avec insistance le royaume du Danemark à retirer ses forces de son territoire, les autorités danoises ont accédé finalement à l’exigence et annoncent qu’elles retireraient leurs militaires du pays.
Le gouvernement du Mali a indiqué lundi, dans un communiqué qu’il n’avait pas été averti en amont, avant le déploiement des forces danoises sur son territoire. Il a de ce fait, appelé le Danemark à retirer immédiatement ses militaires du pays. Le Danemark qui a déployé près de 100 hommes au Mali, dans le cadre de la force européenne Takuba, avait indiqué que ses militaires étaient là sur « invitation claire » et que les remarques de Bamako n’étaient pas fondées.
Mercredi, le gouvernement Malien a encore une fois, réitéré dans un communiqué, son exigence au Danemark de retirer la totalité de ses éléments présents sur le territoire du Mali dans le cadre de Takuba. Dans le communiqué, le Premier ministre malien Chogue Maiga, a invité le Danemark à « se méfier de certains partenaires qui ont malheureusement du mal à se débarrasser de leurs réflexes coloniaux ». A la suite de cette nouvelle demande avec insistance, Copenhague a décidé, de se plier à l’injonction et de faire demi-tour à ses hommes.
« Nous pouvons voir que le gouvernement de transition malien, ou les généraux putschistes, ont envoyé hier soir, une déclaration publique dans laquelle, ils ont de nouveau répété que le Danemark n’est pas le bienvenu au Mali, et nous ne le tolérerons bien sûr pas, nous avons donc décidé de retirer nos soldats chez eux », a déclaré jeudi, le ministre des Affaires étrangères Jeppe Kofod, lors d’un point de presse à Copenhague, la capitale danoise.
Cette déclaration intervient après que le puissant parti politique danois, Socialistisk Folkeparti (SF), un des partis qui avaient voté le déploiement, a appelé le gouvernement à rapatrier les troupes. « Si nous ne sommes pas les bienvenus, alors nous devons rentrer chez nous. Ce n’est pas une mission semblable à une invasion dont nous faisons partie », a déclaré la porte-parole de SF pour les questions de défense, Anne Valentina Berthelsen, à TV2 News.