Dans une nouvelle escalade de violence, une trentaine de femmes ont été enlevées par des hommes armés le 20 mai dans le village de Babanki, situé dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Les enlèvements font suite à une marche pacifique organisée par des femmes âgées pour protester contre les exactions des terroristes et la taxe de guerre imposée par les séparatistes.
Le 20 mai dernier, une trentaine de femmes ont été enlevées par des hommes armés dans le village de Babanki, département de la Mezam, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Selon les informations fournies par le préfet de la Mezam, Simon Émilie Mooh, les femmes ont été enlevées vers 8h30 locales dans le village de Kedjom Keku, également connu sous le nom de Big Babanki, situé dans l’arrondissement de Tubah.
Cet enlèvement brutal survient après une marche pacifique organisée la veille par des femmes âgées appartenant à une société secrète appelée « The Takumbengs ». Cette marche avait pour objectif de protester contre les exactions commises par les terroristes à l’encontre des populations locales. Les habitants de la région s’opposent également à la taxe de guerre imposée par les séparatistes.
La crise anglophone qui sévit depuis fin octobre 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun a conduit à une dégradation de la sécurité et à une escalade de la violence. Les régions anglophones du pays sont en proie à un conflit sanglant, marqué par des affrontements entre les forces de sécurité et les groupes séparatistes armés. Selon les Nations Unies, le conflit a déjà causé la mort de plus de 3 000 personnes et a contraint près de 700 000 personnes à fuir leurs foyers.