Le groupe terroriste Boko Haram a encore frappé l’Extrême-Nord du Cameroun, où six militaires ont été tués et un autre blessé dans l’explosion d’une mine. Cette attaque meurtrière est survenue alors que les chefs militaires du pays étaient en conclave pour évaluer la situation sécuritaire du pays.
Le lundi 24 avril, six militaires camerounais ont perdu la vie dans une attaque de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du pays. Les victimes effectuaient une patrouille lorsque leur voiture a sauté sur une mine posée par le groupe terroriste sur l’axe Bavongola-Tchebe, près de la frontière avec le Nigeria. Le gouverneur de la région, Bakari Midjiyawa, a confirmé que les militaires ont été évacués vers l’hôpital régional de Maroua.
Cette attaque meurtrière est la plus importante attribuée à Boko Haram contre l’armée camerounaise cette année. Elle intervient alors que les chefs militaires du pays sont en réunion à Yaoundé pour évaluer la situation sécuritaire du pays à l’approche de la fête nationale prévue le 20 mai prochain.
La région de l’Extrême-Nord du Cameroun est régulièrement la cible d’attaques de Boko Haram depuis 2014. Les attaques sont souvent menées sans discernement, visant délibérément les civils. Les méthodes utilisées par le groupe terroriste sont diverses et consistent en des attentats-suicides dans des lieux publics, des enlèvements de femmes et de filles ainsi que des pillages et destructions de biens civils.
Bien que le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, ait déclaré que la situation sécuritaire est « sous contrôle » dans les zones anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ainsi que dans l’Extrême-Nord, la récente attaque de Boko Haram rappelle la nécessité pour le pays de rester vigilant face à la menace terroriste.