« Il ne s’agit point d’une négociation entre le gouvernement et les groupes terroristes (…) c’est une opportunité d’accompagner les groupes endogènes », a déclaré ce mardi 19 avril 2022, le ministre en charge de la réconciliation nationale, Yero Boly, lors de sa conférence de presse.
La mise en place des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix a été le point phare de la conférence de presse du ministre en charge de la réconciliation nationale, Yero Boly. L’objectif des comités locaux de dialogue est de mettre en place un mécanisme de discussion avec les Burkinabè ayant rejoint les groupes armés.
« On est dans l’impasse. Le chemin dans lequel ils [les hommes en armes] se sont engagés est sans avenir (…) il y en a qui ont été obligés d’y aller (…) Il faut trouver un chemin de les ramener », se soucie Yero Boly qui précise que « la coordination des comités locaux de dialogue est dirigée par un coordinateur national (…) nommé par décret ».
Selon le ministre, les frères en armes seront « réinsérés dans des domaines professionnels » si toutefois ces derniers déposent les armes à l’issue de dialogue. « Il ne s’agit point d’une négociation entre le gouvernement et les groupes terroristes (…) c’est une opportunité d’accompagner les groupes endogènes », a-t-il ajouté.
« Il n’y a pas d’aveu d’impuissance du gouvernement (…) chacun fait son travail (…) l’armée continue son travail, moi je suis chargé de mettre en place la coordination des comités locaux de dialogue », a-t-il dit.
Sur le coût de la mise en place de la coordination de comités locaux, Yero Boly n’a pas été en mesure de faire une estimation dans l’immédiat: « Nous n’avons pas d’estimation (…) mais c’est en cours (…) il n’y a pas d’argent à donner, le gouvernement n’a pas d’argent ».