Le procès de l’assassinat de l’ex-président burkinabé Thomas Sankara et de ses douze compagnons, qui avait été suspendu sine die lundi matin, en raison de la suspension de a constitution par la junte militaire qui a pris le pouvoir, reprendra le mercredi 2 février prochain.
Le procès des assassins présumés de l’ex-président burkinabé Thomas Sankara, tué lors d’un coup d’État en 1987, reprendra mercredi 2 février après le rétablissement de la Constitution par la junte au pouvoir, a annoncé le tribunal militaire de Ouagadougou. Le procès avait été reporté plus tôt lundi, après avoir déjà été une première fois suspendu par un putsch il y a une semaine.
«Le tribunal a examiné les différents arguments» et «décide de suspendre l’audience pour une bonne administration de la justice: il invite les parties à rester à l’écoute pour la reprise qui se fera après le rétablissement de la Constitution», a déclaré le président de la juridiction militaire, Urbain Meda. La junte ayant rétabli la Constitution dans la journée, le procès reprendra mercredi, a indiqué le tribunal dans un communiqué.
Dès l’ouverture de la séance devant le tribunal militaire de la capitale burkinabé, les avocats de la partie civile avaient demandé la suspension du procès en attendant «la normalisation juridique» de la part des nouveaux dirigeants du pays. «La partie civile estime qu’un procès doit se tenir dans un délai raisonnable, mais nous ne voulons pas d’un procès» qui soit entaché «d’irrégularités», a déclaré Prosper Farama, avocat de la famille Sankara.