Partiaga, un département du Burkina Faso située dans la province de la Tapoa, nichée entre le Bénin et le Niger, est depuis ce dimanche 26 février sous contrôle des groupes djihadistes.
Selon une information rapportée par le blog Wamaps, la ville de Partiaga dans la province de la Tapoa de la région de l’Est au Burkina Faso a été l’objet, 26 février 2023, d’une incursion des groupes armés terroristes. La gendarmerie et la mairie de la ville ont été incendiés et 13 personnes seraient mortes dans l’attaque.
D’autres sources bien renseignées rapportent que les détachements de militaires et de gendarmes s’étaient déjà repliés depuis le vendredi 24 soir à Diapaga, une localité voisine. Seuls les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) avaient résolu de rester sur place, avec peu de moyens, rapportent plusieurs sources locales.
« La province de la Tapoa ne sera pas comme Kidal au Mali »
Depuis 2021, cette partie du Burkina Faso avait déjà été axphysiée par les groupes armés et abandonnée par l’Etat central. « La province de la Tapoa ne sera pas comme Kidal au Mali, ni comme la Lybie » avaient déclaré les jeunes de la province en 2021, et rapporté par RFI. Face à ce qu’ils considèrent comme de l’inaction de la part des autorités administratives, ces jeunes ont décidé d’affronter les groupes armés avec leurs moyens, rapporte le média.
« Les terroristes ont encerclé les villes et les villages. (…) La situation est vraiment catastrophique. Toutes les institutions financières sont parties. Il est très difficile pour les commerçants de venir à Ouagadougou ou d’aller à Niamey ou à Cotonou pour nous ravitailler. Il est très difficile pour toutes les personnes malades de quitter Diapaga pour aller à Fada N’Gourma, où il y a un centre hospitalier, alors qu’il n’y a qu’un seul centre médical dans la Tapoa. », avait déclaré Marcel Ouoba, porte-parole des jeunes de cette province, au micro de RFI.