L’opposition du Burkina Faso a félicité ce lundi, le président Francais Emmanuel Macron pour sa réélection et lui a demandé de faire preuve de courage pour revisiter certains accords, notamment militaires et économiques, qui lient la France à ses ex-colonies d’Afrique.
Alors que les autorités militaires au pouvoir à Ouagadougou peinent à adresser leurs mots de félicitation au président francais Emanuel Macon pour sa réélection, le chef de file de l’opposition, Eddie Komboigo, a fait le pas. Louant le courage qu’inspire l’époux de Brigitte Macron, le patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a touché du doigts un sujets d’intérêt pour le continent noir.
« Vous êtes un exemple de courage qui inspire. Vos ambitions sont titanesques sur le plan mondial. Les chantiers français et européens sur lesquels vous avez conçu votre programme de gouvernance vous attendent et je ne doute pas de votre aptitude certaine à les réaliser », a reconnu le président du parti de l’ancien président Blaise Compaoré.
D’autres défis vous attendent, a souligné Eddie Komboigo, insistant que « c’est le moment également de revisiter avec courage et en toute responsabilité les lourds accords tant militaires, diplomatiques qu’économiques entre la France et les ex-colonies africaines notamment mon pays le Burkina Faso« .
« Vous aviez déjà commencé par la restitution du patrimoine culturel africain gardé jadis dans les musées français. Nous vous encourageons à poursuivre ces efforts et inciter tous les pays européens à en faire autant », lance-t-il à Macron. En tout état de cause, dit-il, « les jeunes populations africaines en ont pris conscience et n’ont d’autres options que d’aller dans le sens de rééquilibrer les relations dans un esprit gagnant-gagnant. Plein succès dans votre grande et exaltante mission de Président de la République ! ».
Les accords avec Paris, sa grogne en Afrique
Les accords militaires, économiques et diplomatiques qui lient la France et ses anciennes-colonies, font objet de débat sur le continent africain. Ses accords sont considérés comme des ficelles qui maintiennent les Etats africains concernés dans un système où, la souveraineté semble n’exister que sur le papier.
Au Mali, les nouvelles autorités militaires au pouvoir n’ont pas caché leur volonté de revisiter les accords, en l’occurrence militaires, qui lient Bamako à Paris. Au Burkina, le président déchu, Roch Kaboré, avait lui aussi, entamé des démarches pour revisiter certains accords avec la France.
Il en est de même au Bénin. Le régime au pouvoir à Cotonou, est conscient que certains accords scellés avec la France sont ne favorisent pas l’éclosion du développement de l’Afrique, comme la fameuse monnaie, le franc CFA. Les activistes comme Kemi Seba et Nathalie Yamb reviennent couramment sur ses accords qui pour eux, sont monstrueux et inhumains.