Les propos de l’ambassadeur francais qui s’en est pris à certains internautes qui « accusent sans preuves » son pays engagé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, ont été jugés « inacceptables » par les autorités du Burkina Faso.
«Â Je regrette que les réseaux sociaux soient devenus à bien des égards les «Â idiots utiles », la caisse de résonnance de ceux et celles qui, aveuglé.e.s par une haine absurde, nous accusent, sans preuve aucune, de jouer un double jeu, de vouloir exploiter les richesses du Burkina Faso, ou pire encore d’armer les terroristes », avait entre autres, déclaré le diplomate Luc Hallade.
Au sein de la société des hommes intègres, les propos de l’ambassadeur francais agitent la toile et le gouvernement ne cache pas non plus, ses frustrations. Dans un communiqué, les autorités burkinabé ont jugé totalement « inacceptables », le discours tenu par Luc Hallade, lors d’une audition du groupe d’amitié France – Afrique de l’Ouest, le 05 juillet dernier.
« Le terrorisme est un problème complexe et sous régional »
« Son Excellence Monsieur Karamoko Jean Marie Traoré a signifié clairement à l’ambassadeur de France que le Burkina Faso ne partage pas ses propos tenus lors d’une audition du groupe d’amitié France – Afrique de l’Ouest », selon un communiqué du ministère burkinabè des Affaires étrangères. Le document stipule que le diplomate francais a « qualifié la situation sécuritaire au Burkina Faso de guerre civile et a minimisé les efforts des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans la lutte contre le terrorisme ».
Le ministre Traoré a indiqué à l’ambassadeur que « le terrorisme est un problème complexe et sous régional, il ne peut être réduit en ces termes: une partie de la population se rebelle contre l’État et cherche à le renverser », rappelant les propos de l’ambassadeur.
« Luc Hallade en réponse a reconnu que c’est une faute de sa part, il conçoit que ses propos puissent heurter les sensibilités et dit regretter sincèrement », explique le communiqué.
Pour rappel, la candidate malheureuse à la présidentielle de 2020 Monique Yeli Kam, a demandé, mardi, « le départ de l’ambassadeur de France au Burkina « sans condition et avec effet immédiat ». Elle a annoncé une « marche suivie d’un Sit-in devant l’ambassade de France à partir du vendredi 12 août à 14h00, renouvelable tous les vendredis, jusqu’au départ de cet ambassadeur ».
Nos libertés entraînent des responsabilités et nos responsabilités nous soumettent à un début de discipline. Il faut si on a le choix laisser les autres libre et on sera libre.